Le Miel de Manuka est l’un des Miels les plus chers et les plus prisés au monde. À ce titre, il est aussi l’un des plus souvent contrefaits. Pour éviter toute tromperie, la Nouvelle-Zélande a mis en place une réglementation stricte encadrant son exportation. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, on peut exporter du Miel sans analyse… mais pas du Miel de Manuka.
Il est tout à fait légal d’exporter du Miel néo-zélandais brut, sans aucune analyse. Mais dès lors qu’un Miel est présenté comme "Miel de Manuka", il doit obligatoirement répondre à une définition scientifique stricte, validée par le ministère néo-zélandais de l’agriculture (MPI – Ministry for Primary Industries).
Ce test du MPI repose sur 5 critères indispensables :
4 marqueurs chimiques propres au nectar du Manuka
1 test ADN pour confirmer l’origine botanique
Le Miel doit être classé soit multifloral, soit monofloral, selon les seuils atteints. Si l’un de ces marqueurs est trop faible, le Miel ne peut pas légalement être vendu comme du Manuka, même s’il en contient.
Avant l’introduction de cette réglementation en 2018, on estimait que 10 fois plus de Miel de Manuka était vendu dans le monde que ce que la Nouvelle-Zélande pouvait réellement produire. Face à cette fraude massive, le gouvernement a imposé ces tests pour protéger l’appellation, garantir une traçabilité sérieuse, et restaurer la confiance des consommateurs.
Cette démarche permet aussi de défendre le travail des apiculteurs locaux, tout en limitant l’importation de faux Manuka depuis d’autres régions du monde.
En résumé, si un Miel exporté de Nouvelle-Zélande porte la mention “Manuka”, il a obligatoirement été analysé et validé par le MPI. C’est la seule garantie d’un Miel authentique.