Le Miel de Manuka est produit à partir du nectar du Leptospermum scoparium, un arbre à thé principalement originaire de Nouvelle-Zélande. Ce pays est reconnu pour la qualité unique de ce Miel, encadrée par des normes strictes. L’Australie produit aussi un Miel à base de Leptospermum, mais avec des différences botaniques et culturelles importantes.
Le Miel de Manuka provient avant tout de Nouvelle-Zélande, où pousse naturellement le Leptospermum scoparium, aussi appelé arbre à thé de Nouvelle-Zélande (tea tree). Il s’agit d’une plante endémique, que l’on trouve principalement dans des régions sauvages et préservées, loin de toute pollution. C’est sur ses fleurs riches en nectar que les abeilles butinent pour produire ce Miel si recherché pour ses propriétés antibactériennes uniques.
La Nouvelle-Zélande est aujourd’hui le pays d’origine officiellement reconnu du véritable Miel de Manuka. Ce produit y est encadré par des normes strictes, incluant une définition scientifique précise qui distingue le Miel de Manuka monofloral et multifloral. Sans cette validation, il ne peut être exporté sous l’appellation “Mānuka Honey”. La qualité est également mesurée à travers des indices reconnus comme le NPA (activité antibactérienne) et le MGO (teneur en méthylglyoxal).
Le Leptospermum scoparium pousse également dans certaines régions d’Australie, où le climat est favorable à son développement. Toutefois, l’Australie abrite plus de 80 espèces différentes d’arbres à thé (Leptospermum), et toutes ne produisent pas un nectar aux mêmes propriétés chimiques que celui du Manuka néo-zélandais.
Le Miel produit en Australie à partir de ces différentes espèces est parfois commercialisé sous le nom de “Manuka Honey” – une appellation vendeuse mais souvent trompeuse. En réalité, les concentrations en MGO (méthylglyoxal) et en DHA peuvent y être très variables, voire faibles. La provenance florale exacte ainsi que la richesse du nectar sont donc des critères essentiels à vérifier pour garantir l'efficacité et la qualité du Miel.
Par ailleurs, ce Miel australien est souvent “dilué” par d’autres espèces florales, ce qui rend sa traçabilité plus complexe que celle des Miels néo-zélandais.
Outre les différences botaniques, il existe un enjeu culturel, symbolique et identitaire. Le mot “Manuka” est un terme maori, profondément ancré dans la tradition néo-zélandaise. Son utilisation hors de Nouvelle-Zélande fait l’objet de controverses, en particulier depuis que la Nouvelle-Zélande a tenté de protéger juridiquement l’appellation “Mānuka Honey” au niveau international, afin d’en garantir l’origine et l’authenticité.
De plus, la Nouvelle-Zélande ne possède que deux espèces d’arbres à thé : le Manuka (Leptospermum scoparium) et le Kanuka (Kunzea ericoides). Cette rareté florale limite les risques de confusion et permet une traçabilité plus rigoureuse, contrairement à la diversité florale australienne. C’est cette pureté botanique, associée à un cadre réglementaire strict, qui confère au Miel de Manuka néo-zélandais son statut de référence mondiale.